Panorama actuel des femmes stand-up comiques au Québec
JULIE GRENON-MORIN
Nombreux sont les détracteurs du féminisme à ressasser la même rengaine : le Québec est une société égalitaire ; nulle nécessité de s’y pencher davantage. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’égalité hommes/femmes, le diable se trouve souvent dans les détails. Des preuves d’inégalité sont encore bien présentes malgré les efforts des féministes durant les dernières décennies. La culture de masse est souvent porteuse de ces marques, les métiers atypiques pour les femmes aussi. C’est le cas des humoristes, et particulièrement des femmes stand-up comiques, qui sont encore aujourd’hui beaucoup moins nombreuses que leurs homologues masculins à pratiquer cette forme d’art. Comme dans d’autres domaines où les femmes sont minoritaires, elles ont à outrepasser de nombreuses normes afin de pratiquer leur métier dans toutes ses dimensions. C’est ce que nous tenterons d’observer ici. Nous ferons donc un tour d’horizon des difficultés qui se présentent aux femmes lorsqu’elles performent en spectacle ainsi qu’un détour par les thématiques abordées dans leur discours afin de dégager des exemples de la différence de perception du public.
Prémisses
Les premières tentatives comiques des femmes ont été plutôt timides. Le groupe des années 1960 Les Girls était composé de Clémence Desrochers, Paule Bayard, Diane Dufresne, Louise Latraverse et Chantal Renaud. Lucie Joubert les décrit comme des filles qui «faisaient un humour que l’on pourrait qualifier de “néoféministe”, prenant quelques fois les hommes comme têtes de Turcs, mais prônant surtout une liberté d’expression nouvelle pour les femmes[1] ». Au Québec des années 1980, on a constaté que la libération des femmes a porté ses fruits et on note l’émergence du groupe humoristique Les Folles Alliées. Il était formé d’Hélène Bernier, Christine Boillat, Jocelyne Corbeil, Lucie Godbout et Agnès Maltais. Leur humour se voulait résolument féministe dans leurs trois spectacles. Des femmes humoristes solos (mais pas stand-up[2]) ont aussi pavé la route à cette époque : pensons à Clémence Desrochers et Dominique Michel, entre autres. De nos jours, les humoristes femmes s’enracinent de plus en plus dans le paysage humoristique québécois, mais elles ne sont jamais aussi nombreuses que les hommes et ne jouissent pas de la même visibilité.
Combien de femmes pour combien d’hommes dans les salles du Québec aujourd’hui? À tire d’exemple, selon une liste fournie par l’Association des professionnels de l’humour recensant les spectacles de 1999 à nos jours pour le Gala Les Olivier, il n’y a que quatorze femmes humoristes pour cent trente-trois spectacles de style stand-up : Nabila Ben Youssef, Claire Bienvenue, Josée Boudreault, Julie Caron, Véronique Dicaire, Lise Dion, Geneviève Gagnon, Cathy Gauthier, Louise Harvey, Claudine Mercier, Patricia Paquin, Dorice Simon et Anne Théberge. Certaines sont parfois en duo. De ce nombre, il n’y en a qu’une minorité qui ont vendu autant ou plus de billets que les hommes. Lise Dion est la seule à avoir atteint le cap d’un million de billets vendus, suivie de Claudine Mercier avec plus de 500 000 billets. Et la carrière de ces femmes humoristes ne s’inscrivent que peu dans la durée. Ça a été le cas de Julie Caron qui a lancé en 2005 son premier one-woman show intitulé (un titre qui tombe plutôt bien pour nous) Une vraie fille… c’est moi ça? Depuis, même après un très bon succès, elle n’a pas récidivé. Par ailleurs, on ne compte que trois humoristes à avoir créé trois spectacles de stand-up solos : Lise Dion, Claudine Mercier et, récemment, Cathy Gauthier[3].
Plusieurs chercheuses et chercheurs se sont questionnés sur la question de l’humour au féminin, mais la recherche dans ce domaine demeure restreinte, surtout du côté francophone, contrairement aux études anglo-saxonnes traditionnellement axées sur les recherches féministes. Néanmoins, on compte quelques ouvrages, proposés en fin de textes, ainsi que des articles universitaires et des documentaires (nous suggérons le visionnement de L’humour de Vénus disponible sur YouTube). À la suite de Lucie Joubert dans L’humour du sexe, nous pensons aussi que « la cause des femmes touche des cordes sensibles, car elle se trouve au cœur du fonctionnement de la société[4]». Par ailleurs, Judith Stora-Sandor demande : pourquoi étudier l’humour féminin? Selon elle, « le phénomène de l’humour est particulièrement apte à révéler les contradictions profondes qui traversent le sujet (de la condition féminine)[5]».
L’humour au féminin
L’action des femmes semblent plus ou moins restreinte dans l’industrie de l’humour en général. Toutefois, devenir humoriste, pour une femme, demeure une tâche beaucoup plus complexe que pour un homme, se heurtant à l’image qu’on entretient normalement d’elle, même si « on progresse vers une libération des idées reçues sur les rôles respectifs des hommes, censés être drôles, et des femmes, censées être amusées, dans la vie sociale[6] ». On peut expliquer ce phénomène par le fait que les spectacles d’humour sont une forme particulière d’art : ils ont un but avoué, celui de faire rire, sans quoi on dira qu’ils ne sont pas de qualité. En ce sens, leur valeur performative est de grande importance pour la réussite d’une stand-up. Le rire du public est cependant ralenti par le genre de l’artiste sur scène, toujours puisqu’on juge ses propos par l’ornière des stéréotypes de genre. Le modèle humoristique est un bon barème pour montrer la place moindre réservée aux femmes en société. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’une humoriste femme, on mentionne généralement son sexe, alors que cela va de soi quand c’est un homme. Comme si la femme humoriste constituait une exception. On donnera aussi plus de place à une femme, ceci est le cas de Cathy Gauthier, qui fait un humour «proche des hommes». Comme si le référent de l’excellence était l’humour masculin. Aussi, on aura tendance à voir comme normal qu’il y ait moins de femmes en humour; on accepte ce fait sans se poser de questions. En fait, on perçoit l’humoriste comme étant en position de pouvoir par rapport à son auditoire qui vient écouter sa «vérité». Or, nous savons déjà que les postes de pouvoir reviennent moins souvent aux femmes et cette incongruité joue sur la perception du public. Elles doivent aussi être à la fois belles, mais pas trop, et drôles. De ce fait, le public est derechef plus sévère avec une femme, puisqu’elle doit se défendre sur plusieurs fronts à la fois, réussir à tous points de vue. À cause de ces pressions extérieures souvent pernicieuses, puisque leurs effets seront reconduits inconsciemment, les femmes s’autocensureront, craignant de dépasser la ligne de ce qui est «convenable». Il devient donc plus ardu pour une femme d’accéder au succès de masse. La gent féminine est souvent la cible de stéréotypes, propres au divertissement de masse, et cela participe au ralentissement de leur progression dans le monde de l’humour. Ainsi, dans ce qu’appelle Gilles Lipovetsy la «société humoristique» dans un de ses chapitres de L’ère du vide, il est ardu, voire impossible, de creuser et d’approfondir de nombreux aspects théoriques lorsqu’il est question de la culture de masse. Celle-ci ne fait que reconduire les idées reçues et les stéréotypes afin de plaire au plus grand nombre, idées souvent négatives ou fausses qui sont nombreuses au sujet des femmes.
En humour, les femmes osent moins, parce qu’on leur reprocherait certainement. Cathy Gauthier avec son spectacle 100 % vache folle, par exemple, a adopté une manière « masculinisée » de faire de l’humour. À l’heure qu’il est, elle est probablement celle qui ose aller le plus loin par des sacres et des blagues explicites, elle s’aventure souvent au-delà du politiquement correct. Les comiques femmes sont plutôt rares à procéder de cette façon. Elles battent plutôt en retraite par le biais de l’autodérision qui n’écorchera pas une oreille masculine ou même féminine. Sinon, elles partagent d’autres procédés avec les hommes (transposition, renversement, jeux de mots, etc.), notamment ceux enseignés à l’École nationale de l’humour. Dire que les femmes humoristes sont muselées est inexact, mais elles ne sont pas assez à l’aise pour occuper la moitié de l’espace humoristique québécois.
Le public fait difficilement fi du genre de l’humoriste qui se présente devant lui : le genre de l’artiste influence la réception qu’on fait de ses blagues et cela pose problème en ce sens que ce regard lui nuit dans son rôle humoristique. En tant que femme, la stand-up dispose de moins d’outils qu’un homme pour faire rire, même dans une société ouverte comme le Québec. Une humoriste parle de son divorce? Qui ne la percevra pas comme une frustrée ? Ce processus de dénigrement s’opère parce qu’une femme sur scène est en position de «domination». En effet, la stand-up doit être en situation de contrôle pour faire rire la salle, une salle possiblement constituée de 50 % d’hommes. Ceux-ci ne prennent généralement pas un malin plaisir à être «dominés». Il semblerait qu’ils sont assez nombreux à se sentir à l’étroit dans cette posture. En fait, le fonctionnement d’une blague repose sur un « système de levier et de point d’appui», pour ainsi dire, puisqu’il faut s’appuyer sur quelque chose pour faire rire. Il s’agit donc de trouver un point d’appui, comme dans la fameuse loi d’Archimède, qui pourra être de nature thématique, rhétorique, performative ou formelle. Cependant, s’appuyer rime souvent avec rire au détriment de x ou enfoncer l’autre, souvent par le biais de stéréotypes. Ainsi, la stand-up hésitera à proposer des thèmes masculins pour en rire puisqu’elle risque ainsi de se faire critiquer. Le costume de celle en position d’autorité que cela implique s’avère ardue à porter pour une femme sur scène en raison du regard qu’on lui porte : «Souvent, avoir le sens de l’humour présuppose une position d’autorité reconnue par l’auditoire. […] Le conteur de blagues doit être culturellement dominant et être en mesure d’imposer sa vision de la réalité.[7]» Voilà aussi pourquoi la stand-up tend plus vers l’autodérision, ce que nous verrons plus en aval. Dans ces circonstances, la percée des femmes en humour est complexifiée et peut devenir rebutante, tant pour le public (une nouvelle fois à tort) que pour les aspirantes humoristes qui se découragent devant l’ampleur de la tâche.
Le texte des femmes stand-ups « contribue puissamment à modeler les représentations sociales[8] ». Une femme est moins libre de dire ce qu’elle veut sur scène. Elle ne s’autorise pas à tout dire, à tout dévoiler. Surtout, elle ne veut pas déplaire puisque son travail consiste justement à se faire apprécier pour mieux déclencher le rire. Une longue tradition patriarcale, on le remarque, pèse sur ses épaules et la ralentit dans son entreprise comique. De nombreuses différences divisent l’humour des deux sexes. Une femme doit notamment faire preuve de plus de retenue qu’un homme : « Avatar du “Sois belle et tais-toi” laïque, le précepte réduit la fille sinon au silence complet, du moins à la parole retenue, soignée, contrôlée[9] ». La place des femmes en humour est sans cesse à conquérir. Elles sont à la fois les « porte-étendards » de certains sujets, parfois mois légers qu’il y paraît, et la cible de possibles critiques. Leur approche se doit d’être différente également, ce qui prouve que la société en général est encore sclérosée en certains endroits : « Les femmes sont censées être douces et aimables, et le stand-up, on le sait, nécessite une certaine forme d’agressivité, un cran[10] ». Les femmes humoristes doivent être en mesure de parler de thèmes qui les touchent sans toutefois user d’un ton dramatique afin de maintenir le rire[11]. Ces thèmes peuvent différer de ceux abordés par les hommes, mais pas absolument.
Les thématiques féminines
Malgré leur relatif petit nombre, l’émergence des femmes en humour a permis la naissance d’un nouveau discours plus axé vers des topiques féminines :
Du fait de la présence des humoristes féminines certaines rubriques autrefois négligés ont enrichi le répertoire de l’humour : la ménopause, la garderie, le travail domestique, les rapports amoureux, le «sexisme ordinaire», etc. enfin quantité de sujets abordés par les femmes entre elles et jadis considérés de l’ordre du privé ont désormais une vie publique non dénuée de sens politique.[12]
Les Québécoises sont, de par ces sujets, dans une classe à part, marginale ; elles ne remportent généralement pas autant de succès que leurs homologues masculins. Plusieurs pistes pourraient expliquer ce phénomène. Par ailleurs, ces sujets ne pourront pas être présentés n’importe comment : la société n’apprécie pas lorsqu’une femme stand-up provoque ou « agresse ». En se présentant ainsi sur scène, elle risque de paraître frustrée plutôt que drôle. Elle évite consciencieusement de multiples sujets afin de ne pas déplaire : « en étant plus audacieuses, [les femmes] courent le risque d’être étiquetées… féministes![13] » Les thématiques abordées par les femmes humoristes sont multiples. Ces sujets peuvent ne pas être spécifiques aux femmes. Cependant, les femmes ont ceci de particulier qu’elles sont les seules à toucher certains thèmes. On parle ici de thématiques féminines : les femmes québécoises en général, le féminisme, le quotidien des femmes, la condition de la femme, les contraintes d’êtres une femme, la conciliation travail/famille, l’allure corporelle, le poids, la mode, la pression, le vieillissement, la mammographie, l’accouchement, la ménopause, la cellulite, la chirurgie plastique, la contraception, l’horloge biologique, la prostitution, le port du voile, les femmes afghanes, les mères, les grands-mères, la femme-Barbie, l’amitié féminine, etc. Ces thèmes davantage domestiques, les hommes humoristes ne les aborderont que peu ou pas du tout puisqu’ils relèvent d’un univers «voilé», celui des femmes. Il semblerait que certains sujets soient injustement étiquetés comme universels alors que d’autres concernent le particulier, mais un particulier d’où 50% des individus sont exclus, c’est-à-dire la portion féminine. L’humour, qui se veut rassembleur, ne l’est donc qu’en surface : la moitié des réalités susceptibles de faire rire est occultée au profit de thématiques masculines, quand elles ne sont pas masculinistes et stéréotypées à l’endroit des femmes. C’est là une injustice qui n’est pas encore réglée.
Sans grande surprise, on constate que les humoristes femmes parlent abondamment des relations hommes/femmes, ce que font aussi généralement les hommes. Cependant, une thématique surprenante revient régulièrement dans les blagues des femmes : la mammographie. Prenons le cas de Claudine Mercier qui dédie tout un numéro sur le sujet.
Cette année, j’ai eu ma première mammographie. Je sais pas pourquoi, mais j’étais toute fière. Je suis même allée voir ma mère après. « – Regarde, ‘man, je t’ai amené des photos! – Dire que t’as les seins à ton père! » Quand tu enlèves ta jaquette dans la salle d’examen, par exemple, tu te sens un peu moins winner. Tsé les seins à l’air avec des gros pantalons cor-du-roy bruns pis des grosses bottes d’hiver Sorel… C’est pas l’idéal. J’aurais peut-être pas dû garder ma tuque! J’pense que j’aurais été moins gênée toute nue en g-string avec un poteau. Facque là, ils t’accrochent une petite boule de plomb sur le nippel avec un scotch tape. Ça, y paraît que c’est pour pouvoir s’orienter sur la radiographie. Personnellement, ça aurait pu permettre de m’orienter dans le bois. « Oups, le nord est par-là! » (Troisième spectacle, vers 19 min.)
Ici, un sujet sérieux et source de malheurs pour de nombreuses femmes est traité avec désinvolture, mais aussi avec respect. En se prenant comme cible, Mercier s’attire la sympathie du public plutôt que ses foudres. D’ailleurs, chez les humoristes femmes, l’autodérision est une forme privilégiée d’humour, puisqu’elle n’est pas aussi «agressive» que peuvent l’être d’autres approches, surtout en ce qui concerne le regard masculin. La référence à sa petite poitrine est aussi autodérisoire, bien qu’une pointe soit adressée aux hommes : les gènes du père peuvent avoir une incidence sur la grosseur des seins. L’humoriste fait état de son inconfort lors du fameux test, mais des petites attaques envers elle-même ne sont jamais loin. Ce procédé humoristique est privilégié, probablement parce qu’il ne risque pas de porter atteinte à la gente masculine et… à leur pouvoir. En effet, comment un homme pourrait se sentir menacer par une femme qui se dégrade elle-même?
L’humour de Mercier, dans cet extrait, oscille entre l’autodérision, la «stupidité» du personnage et les images cocaces. Il est à noter un nombre important de chutes (punchs) pour un extrait relativement court : nous en relevons quatre, soit les blagues qui concernent les seins du père, la tuque, le g-string et le poteau ainsi que l’orientation vers le nord. Il est à parier qu’une patiente qui aurait subi une mammographie ou même une qui aurait été diagnostiquée avec un cancer serait à même de rire lors de ce numéro traité sans méchanceté ou jugement négatif. L’humour permet donc une communion entre les individus afin de rire de sujets parfois dramatiques, d’alléger le présent.
Conclusion
Les stand-up comiques femmes du Québec, encore aujourd’hui, se heurtent à de multiples obstacles que ne rencontrent pas les hommes précisément à cause de leur genre. Elles doivent créer à l’intérieur d’un périmètre plus circonscrit qu’eux, plus actifs dans ce domaine. Elles paient encore les frais d’une société patriarcale qui régit encore bel et bel la société québécoise. Cependant, tout le tableau n’est pas noir : même si elles n’affirment plus des idéaux féministes, monter sur scène implique qu’elles ont conscience de leur féminité difficilement imposable dans l’industrie humoristique telle qu’on la connaît. Les femmes stand-up doivent repousser les limites et se frayer un chemin bien à elles. Quand on regarde de plus près leurs textes, force est de constater qu’il est empreint d’une couleur différente de ceux des hommes : l’humour au féminin est davantage domestique et questionne des problématiques féminines, la mammographie étant un bon exemple. Ce clivage thématique est une preuve de plus que l’humour des femmes n’est pas aussi universel qu’on veut bien le croire puisqu’il est souvent limité aux femmes elles-mêmes. Depuis quelques années déjà, elles s’affirment de plus en plus sur les scènes québécoises. Leur genre se diversifie et elles prennent confiance en elles. La relève est bien présente : Corine Côté, Mariana Mazza, Virginie Fortin et Katherine Levac, pour ne nommer qu’elles. Il fallait assister au numéro de Fortin sur les habitudes d’hygiène sur la toilette au Gala Juste Les épais en juillet 2014 pour être convaincu que les barrières imaginaires autour de l’humour féminin sont en train de s’évanouir. Les hommes sont le plus souvent décomplexé dans leurs approches, alors pourquoi pas les femmes? Les Québécoises s’inspirent de plus en plus de leurs collègues américaines qui ont déjà pris une longueur d’avance, et ce, depuis un bon moment déjà.
Pour en savoir plus :
BARRECA, Regina. They Used to Call Me Snow White… But I Drifted. Women’s Strategic Use of Humor, [1991], New York, Viking Penguin, 2013.
DUMONT, Micheline. Le féminisme québécois expliqué à Camille, Montréal, Remue-ménage, 2008.
JOUBERT, Lucie. L’humour du sexe. Le rire des filles, Montréal, Triptyque, 2002.
MONDINI, Mongi (dir.). 2000 ans de rire, Besançon, Presses Universitaires franc-comtoises, 2002.
STORA-SANDOR, Judith et Élisabeth Pillet (dir.). Revue Humoresques, no 11 Armées de rire. Rires au féminin, Nice Z’éditions, 2000.
TREMBLAY, Lucie et Lisette Marcotte. L’humour de Vénus, Montréal, Impex, 2003, [En ligne].
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[1] Lucie Joubert. «Les Cyniques, le sexe et les femmes» dans Lucie Joubert et Robert Aird (dir.). Les Cyniques. Le rire de la Révolution tranquille, Montréal, Triptyque, 2013, p. 408-409.
[2] On donne une définition plus large et floue à «humoriste» qu’à «stand-up». Par exemple, Chantal Lamarre, dans ses chroniques empreintes de comique à Infoman, met de l’avant ses qualités d’humoriste, mais sans présenter un texte préétabli et souvent rodé devant public comme le font les stand-up. Donc, toutes les stand-up sont des humoristes, mais l’inverse n’est pas vrai.
[3] Nous excluons les nombreuses créations de Clémence Desrochers, une pionnière en humour, puisque ses spectacles ne sont pas de style stand-up, style qui a pris son essor en même temps que l’École nationale de l’humour en 1988. Clémence Desrochers se classe plutôt du côté des humoristes/monologuistes, notamment pour ses numéros chantés. On compare son humour à celui d’Yvon Deschamps ou de Sol.
[4] Lucie Joubert. L’humour du sexe. Le rire des filles, Montréal, Triptyque, 2002, p. 75.
[5] Élisabeth Pillet. « Quand elles entrent en scène : le comique dans les sketchs de femmes » dans Judith Stora-Sandor et Élisabeth Pillet (dir.) Humoresques, « Rires au féminin », no 11, Nice, Nice Z’éditions, 2000, p. 21.
[6] Ibid, p. 178.
[7] Lysanne Langevin. « Moi et l’autre », L’humour au féminin, Montréal, Arcade, 1990, p. 7.
[8] « Quand elles entrent en scène… », op cit., p. 169.
[9] L’humour du sexe, op cit., p. 17.
[10] Ibid, p. 19.
[11] Ibid, p. 27.
[12] « Moi et l’autre », op. cit., p. 8.
[13] L’humour du sexe, op. cit., p. 32.