Notre intimité
ADRIEN RANNAUD
Photo: Satya Jack
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Always the years between us.
Always the years.
Always the love.
Always the hours.
Michael Cunningham, The Hours
25 mai 1927. Sur fond de causerie féminine à CKAC – à moins que ce ne soit une chanson de Lucienne Boyer, qu’on commence à connaître en Amérique du Nord –, une femme écrit son journal. Elle a fait réparer le secrétaire de son adolescence. Elle l’étrenne pour la seconde fois. Elle est mariée à présent, mère de deux enfants; son mari est un grand écrivain. Ce soir, sur cette page qu’elle noircit, elle se souvient. Elle s’offre un retour dans le passé. Ses 17 ans; sa robe de mousseline fleurie de minuscules boutons de rose; son âme si ardente et si remplie d’illusions. La femme mariée et la jeune fille se regardent, se jaugent et se comprennent. Entre elles, dans ce cahier que personne, selon elles, ne lira, il y a une entente, une convention. Elles se promettent mutuellement, à partir de ce souvenir, de réaliser leur rêve : devenir, elles aussi, une grande écrivaine [1].
12 juin 2015. Le jeune homme écoute sur son MP3 les succès de Lucienne Boyer : « Prenez mes fleurs, prenez mes roses ». Il tient dans sa main un des nombreux carnets vieillis par le temps et renfermés au fond d’une boite, au centre d’archives du Vieux-Montréal. Il lit, prend des notes. Se surprend à « tendre des guirlandes » d’une page à une autre. La nostalgie qui s’égrène de ce journal intime le rejoint, lui saute à la gorge. La joie, aussi. Il y en a beaucoup. C’est un sentiment qui accompagne naturellement – et paradoxalement – la nostalgie. La convention se reconfigure, et voici le jeune homme intégré au journal, témoin et confident d’un dialogue entre l’écrivaine et l’image de sa jeunesse. Instigateur, rien n’est plus sûr, d’un nouveau territoire de l’intimité.
***
Pour qui effectue une recherche en études littéraires, il n’est jamais rare de faire face à l’étonnement et à la suspicion. Que cherche-t-on dans des livres? Quel intérêt, quel sens pratique, quelle « utilité » y a-t-il à passer sa vie dans la rédaction d’ouvrages obscurs, sur des thèmes tout aussi obscurs? Le doute s’accentue lorsque le chercheur outrepasse les limites de la bibliothèque pour s’aventurer dans l’espace des « fonds anciens », des « fonds d’archives ». On imagine des salles sombres, poussiéreuses, tenues par des individus à l’odeur aigre et au regard éteint, n’hésitant pas à réprimander chaque inspiration des chercheurs – eux aussi éteints – sous prétexte que l’oxygène est mauvais pour la conservation des documents. Autre image, celle du fou qui parcourt page après page, boîte après boîte, dans l’espoir de trouver la révélation ultime de toute création artistique. Passer du temps dans des centres d’archives, à quoi bon? Que fera un littéraire de tous ces carnets de vieilles filles qui renâclent leur rancœur, de ces lettres qu’un amant éconduit aurait dû finalement brûler? Traquera-t-il un fait esthétique dans ces documents de moindre importance? Tentera-t-il de prouver qu’il y a, dans les pleurs d’une mère de famille, la mise en scène d’un motif proprement poétique? Il essaiera vainement, qui sait, de prouver que les journaux intimes de tel inconnu, ou de tel bas-bleu mineur (un bas-bleu n’est jamais grand-chose dans l’histoire littéraire, c’est bien connu) doivent être lus. Pire encore, enseignés à l’université, traduits dans plusieurs langues, sortis de leur obscurité et présentés à la face du monde avec cet en-tête : « Littérature ».
Curieusement, cette méfiance à l’égard des textes intimes rappelle, à une époque pas si lointaine, la conception même qu’on pouvait se faire de la production écrite des femmes. La même question revient : est-ce de l’art? Le temps est au soupçon, au sarcasme. Ce texte, n’est-il pas une transposition assez maladroite de la vie de l’auteur – d’ailleurs, peut-on parler d’un « auteur »? Et pourquoi devrait-on les (re)lire? Des écrits de femmes aux écrits de l’intime, on se situe apparemment en marge d’un champ d’action structuré par des hommes et pour des hommes. Vie littéraire masculine, prédominance d’un canon stylistique répondant à certaines valeurs idéologiques et économiques, discours social mettant de côté la parole féminine et ses gribouillages. Car après tout, ça n’est jamais que ça : du gribouillage. Bien qu’exagérée, cette analogie semble pertinente pour tenter de comprendre, mais aussi de défendre, l’intérêt et les défis des chantiers récents entourant la constitution d’une histoire littéraire des femmes qui offrirait à bien des égards un « point de départ à une relecture critique » [2].
Aussi me suis-je souvent étonné de remarquer l’expression circonspecte et amusée de plusieurs de mes interlocuteurs.trices, lorsque je leur parlais de mes recherches doctorales sur les romancières québécoises de l’entre-deux-guerres. Dans leur esprit, m’ont confessé certain.e.s, un imaginaire lancé à toute vapeur multipliait les images : l’hystérique écrivant à son amoureux avant de se pendre, les femmes névrosées par leur vie conjugale, les commentaires douteux dans les lettres entre amies, la débauche de soi et l’écœurement des autres jetés dans un cahier personnel. Pourquoi, demandaient-ils.elles, s’intéresser à cette matière d’un point de vue littéraire? Et surtout, qu’y trouverait un homme?
Avec cette dernière question, on touche vraisemblablement au point sensible qu’éclairait Suman Gupta dans Social Constructionist Identity Politics and Literary Studies. Gupta y soulevait la question de l’insertion et de l’institutionnalisation des identités politiques (comme le genre, la race, la sexualité) au sein des études littéraires : « Is it true that somehow, as much through choice as through the amenability of the environment, women tend to research and teach in areas related to women’s writing, immigrants tend to research and teach in postcolonial literature, black academics tend to have research and teaching interests in black writing and criticism, and so on ? » [3] Ce n’est ni plus ni moins qu’un plafond de verre qui semble dominer l’université dans ses attributions de postes et de subventions, dans la matière théorique qui en découle, dans les choix faits au sein même des départements pour ses acteurs, professeur.e.s et étudiant.e.s. L’essai de Gupta montre bien qu’il ne s’agit que d’une incorporation, à une échelle plus réduite, d’un système où les identités politiques façonnent, différencient, hiérarchisent et compartimentent les discours et les pratiques dans l’espace social. De fait, s’il est universellement admis qu’une femme peut étudier un auteur masculin – mais le fera-t-elle aussi bien qu’un homme? –, la situation est plus louche lorsque le chercheur analyse un corpus féminin et dans une perspective féministe – l’histoire littéraire des femmes est toujours héritière d’un engagement dans cette voie. Les accusations de mansplaining ne sont pas loin. On reste critique, soupçonneux, face au loup se faufilant dans la bergerie. Après tout, le chercheur, ersatz du cheval de Troie, n’a pas l’expérience pour lire, comprendre et interpréter l’écriture des femmes.
Dans son avant-note à La Passion de Djuna Barnes, Monique Wittig écrivait : « Pris comme symbole ou adopté par un groupe politique, le texte perd sa polysémie, il devient univoque. Cette perte de sens et le manque de prise sur la réalité textuelle empêchent le texte d’accomplir la seule opération politique qu’il puisse accomplir : introduire dans le tissu textuel du temps par la voie de la littérature ce qui lui tient à corps » [4]. Laisser la littérature des femmes aux seules chercheuses féministes m’a toujours semblé emprunter ce même chemin, celui du particularisme. L’expérience, encore une fois, est invoquée. Mais de quelle expérience s’agit-il? Celle de l’oppression? Elle est effective, sans nul doute. Doit-elle être totalisante pour autant? Il serait réducteur de mesurer la création des femmes uniquement par le prisme d’une expérience de la domination masculine. D’ailleurs, la littérature ne pourrait-elle pas signifier une porte de sortie, une prise de position signifiant une relative (et parfois, absolue) liberté de parole, de penser, d’agir?
Moi aussi, je la revendique, cette expérience-là, celle de l’être et du devenir. J’ai appris à objectiver le subjectif à la demande de Pierre Bourdieu [5]. Dans le même temps, disciple attentif de Suzanne Lamy, j’ai lu et entendu « ce féminin qui tente de se dire » [6]; j’ai appris à voir dans le texte « un aveu d’amour, [un] appel à l’autre » [7]. Les écrivaines me parlent, parfois mieux qu’un homme ne saurait le faire. Ma recherche, c’est ma réponse à elles. Mon dialogue ininterrompu. Ma façon de communiquer, outre les sexes et les genres, les années et les océans.
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Retour aux centres d’archives. Moment de « bonheur archivistique » [8]. Chut, un travail archéologique s’accomplit. Je touche la tranche d’un livre, je respire l’odeur d’une lettre, j’en imagine l’auteure, la surprend presque en train de noter, assidûment, le compte rendu de ses journées, la confession de ses états d’âme, l’ardeur de ses déclarations d’amour ou de guerre. Je me projette, goûte à une certaine forme de schizophrénie, enchantée celle-ci. Méticuleusement, je mets la main sur ces fonds d’archives, véritables trésors ouvrant vers un continent souvent inconnu. Je m’approprie chaque document, les fais miens. Je manipule les pages avec douceur, lis religieusement, recopie tout en tentant de garder la matérialité de l’écriture et de son support. Je découvre, tantôt avec stupeur, tantôt avec amusement, les contradictions et les hiatus d’une correspondante ou d’une diariste. Au fil des lettres que je parcours, je me sens lié à ce destin personnel qui s’écrit entre les marges, dans la fébrilité d’une signature, dans la hargne d’une rature, dans l’aveu impudique d’un amour perdu d’avance. Dans les dates du journal qui marquent un peu plus le désespoir, la colère, la lassitude ou l’extase de son auteur, je partage le même vide dans le plein de ses mots.
Essayant de comprendre les conditions d’émergence d’une première génération de romancières au Québec durant l’entre-deux-guerres, j’ai entrepris un travail méticuleux de dépouillement d’archives, pour certaines jamais lues. Trois écrivaines m’intéressaient – et m’intéressent toujours. Jovette Bernier, flamboyante femme de lettres jouant le jeu de l’inconvention et d’une modernité toute frémissante; Éva Senécal, poète et romancière ambitieuse échouant dans sa conquête de légitimité; Michelle Le Normand enfin, égrenant le chapelet de la nostalgie, celle de sa jeunesse, et tiraillée entre des impératifs nationalistes et le souhait de livrer une production littéraire féminine de qualité. Dans les lettres des unes, dans le journal de l’autre, on assiste à la naissance d’une « écrivaine et de son œuvre ». On peut être frileux devant ce syntagme reproduisant les concepts archaïques d’une histoire littéraire en émergence à la fin du XIXe siècle. Mais peut-on se défaire des liens entre le sujet écrivant et son texte lors de l’étude d’une correspondance ou d’un cahier personnel? Le journal intime et la lettre servent une invention de soi [9], la constitution d’une persona négociée jour après jour, au fil des événements et du récit qu’il faut faire pour soi ou pour un autre. Ces écrits personnels sont aussi les lieux d’expérience du style. Le style littéraire évidemment, mais aussi le style de l’être « au sens de manière d’être au monde », au sein de « l’œuvre que l’écrivain fait de sa propre vie » [10].
Avouerai-je m’être pris au jeu de ces longues lettres, de ces pages de journal, en y reconnaissant mes propres idéaux? Chez Jovette Bernier envoyant de longues lettres manuscrites à un homme de lettres qu’elle ne connaît même pas, j’ai vu se construire un sujet languissant et amoureux; une femme dire qu’elle « s’étiol[ait] dans l’absence » [11] d’un Autre sublimé. Dans le creux des lettres de Jovette, moi aussi, me disais-je,
C’est que je suis bien inconventionnelle, allez; c’est que je ne suis fanatique ni en politique, ni en religion, ni en amour, c’est que je n’ai pas eu de vocation déterminée, et que j’aurais bien pu être courtisane, peut-être, si le sort l’avait voulu. C’est laid des fois ma franchise, mais c’est franc; c’est laid aux yeux d’autrui, mais pour mes yeux à moi, je ne me vois pas laide dans ce que je dis […] J’ai l’âme simple, ni méchante, ni sainte, rien qu’humaine. [12]
Avec Éva Senécal, j’ai été confronté à l’ambition. Celle d’une jeune femme téméraire, mais imprudente; audacieuse, mais tourmentée. Poète de l’amour et de la nature, Éva écrit à son ami et mentor Alfred DesRochers sur ses succès et ses échecs, sur son irrépressible désir de s’imposer dans la vie littéraire : « Toutes les leçons que j’ai reçues de là peuvent se résumer à ceci : on prend le bonheur où on le trouve même s’il faut écraser les autres pour passer; il n’y a de justice que celle que l’on fait et de lois qui vaillent que celles qui font notre affaire » [13]. Derrière l’orgueil de la jeune femme se cache un mal-être, une souffrance qui tire vers la nostalgie. Nostalgie qu’on retrouve dans le journal de Michelle Le Normand, perdue dans les rêveries de son adolescence, quand elle vivait à Paris, ou durant des vacances en Gaspésie : « Dire que tout cela je l’ai connu, je l’ai vécu, avec mon âme de jeune fille que les rêves exaltaient, avec mon cœur de jeune fille qui attendait, battant, impatient, ravi d’avance l’avenir » [14].
Loin d’une tentative d’aplanissement, on ne peut que constater dans ces écrits intimes un même projet : écrire. En prose ou en vers, suivant les variations d’une époque, d’un espace, d’un champ de la littérature où elles doivent constamment négocier l’acceptabilité de leur discours, de leur pratique, les romancières des années 1930 trouvent dans la correspondance et le journal une brèche dans laquelle investir ce qui leur tient tant à cœur : l’écriture, cet « engagement du sujet dans ce qu’il écrit, et sa propre transformation par le langage » [15]. Je reformule. L’écriture n’est rien sans la lecture, sans cet engagement du lecteur ou de la lectrice dans le livre qu’on ouvre, dans les feuillets qu’on caresse. L’écriture n’est rien sans la transformation qu’elle impose à celui ou celle qui la découvre, qui l’actualise, qui s’en imprègne. L’archive est le lieu d’une rencontre, d’une recomposition des intimités. La mienne, la sienne, les leurs. Celles que je communiquerai, aux autres, au public, par le biais d’autres rencontres, d’autres pages à noircir. Notre intimité, cette communauté de la subjectivité et de l’altérité que peut seule, pratiquement, la littérature.
***
Paris, été 2014. Nous sommes accablés par la chaleur qui règne porte de la Chapelle. Nous avançons dans les rues qui sentent les épices et l’Inde. Mathieu est avec moi. Je lui parle de mes recherches, du Québec, de celles qu’il appelle depuis plusieurs années « les bonnes femmes de ma vie ». Mathieu est curieux. Finalement, il les aime bien aussi, « mes bonnes femmes ». Elles nous offrent un terrain propice à l’humour et aux sentiments, à l’épanouissement d’une amitié teintée de cynisme. Je lui parle des lettres de Jovette, de celles d’Éva, du journal de Michelle. Sa question tombe sans prévenir : « N’est-ce pas indiscret, tout ça? Ces documents que personne d’autres qu’elles et leurs correspondants n’était censé lire, n’as-tu pas peur, en les étudiant, en les rendant publiques, de déroger à la volonté de ces écrivaines? ».
Il y aurait le recours aux notions juridiques, au droit, à l’éthique de l’archive. L’intérêt collectif de tels documents. Les enjeux de l’histoire, celle du Québec, celle des femmes, celle de la littérature, ou toutes en même temps. Il y aurait les impératifs académiques, la thèse, l’effet de mode autour des « marges de l’œuvre » — si tant est que ce soit véritablement « de mode ». Les belles grandes phrases, les miennes, celles déjà empruntées. Mille réponses me viennent, et je reste coi. Que répondre? « Parce que c’étaient elles, parce que c’était moi », suis-je tenté de répliquer, avant de m’apercevoir du caractère éculé de la phrase de Montaigne. Mathieu serait d’ailleurs trop sceptique pour apprécier cette jolie tournure. Je marmonne une bribe de réponse, en réexpliquant combien la lettre et le journal m’apparaissent décisifs dans la venue à l’écriture. Mais cela est-il suffisant?
Ce qui suffit, c’est que cette lecture des textes intimes, peut-être coupable, peut-être indiscrète, me rattache un peu plus aux écrivaines que j’admire. Dans leurs romans, leurs lettres, leurs notes, leurs journaux, ce n’est pas tant un miroir que je retrouve pour m’y mirer. Parfois, j’emprunte leurs mots, car elles savent bien mieux que moi exprimer ce que je peux ressentir. Mais au-delà de la répétition, au-delà du miroir qui, bien que l’image soit irrésistiblement belle, n’est que le dispositif d’un dédoublement univoque, je préfère parler d’un dialogue. L’archive est un consentement, même tacite. Sa communication, un partage. Un partage qui doit dépasser les murs des bibliothèques, qui doit être étendu aux autres. Le partage d’une même incarnation, d’une même responsabilité. Le partage des années, de l’amour, des heures. De notre intimité.
PS Je viens de lire les Lettres d’amour d’une certaine Mademoiselle Simone [16]. Récemment découvertes par un ambassadeur, ces lettres d’une jeune fille de bonne famille à son amant, écrites au tournant des années 1930 à Paris, mériteraient bien qu’on s’y attache. Du discours amoureux au discours sexuel, l’absolu d’une caresse devient rapidement un vice où la femme prend le rôle de l’homme. Le fantasme frémit à chaque page de cette correspondance enfin révélée au grand public. Entre chaque occurrence des mots « pine », « bouton » et « cul », c’est l’expression d’une passion inconditionnelle vécue dans le lit d’une chambre parisienne, mais aussi dans le creux d’une pensée obscène qui prend forme dans l’écriture épistolaire. Une telle lecture me fait sourire, m’émeut, me surprend. Mon imagination galope. J’en tire même un certain plaisir. Quand le territoire de notre intimité devient celui de notre perversion…
[1] Paragraphe écrit d’après l’entrée du 25 mai 1927, du Journal intime de Michelle Le Normand, fonds Michelle-Le-Normand et Léo-Paul-Desrosiers, MSS 26, BAnQ Vieux-Montréal.
[2] Voir : Christine Planté, La petite sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2015 [1989] ; Christine Planté, « La place des femmes dans l’histoire littéraire : annexe, ou point de départ d’une relecture critique », Revue d’histoire littéraire de la France, vol. 103, n° 3, 2003, p. 655-668 ; Chantal Savoie, « Pour une sociopoétique historique des pratiques littéraires des femmes, Texte. Revue de critique et de théorie littéraire, « Sociocritique », n° 45/46, automne 2009, p. 195-211 ; Chantal Savoie [dir.], Histoire littéraire des femmes. Cas et enjeux, Québec, Nota Bene, 2010 ; Chantal Savoie, Les femmes de lettres canadiennes-françaises au tournant du XXe siècle, Québec, Nota Bene, coll. « Essais critiques », 2014.
[3] Suman Gupta, Social Constructionist Identity Politics and Literary Studies, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2007, p. 217.
[4] Monique Wittig, « Le point de vue, universel ou particulier (avant-note à La Passion de Djuna Barnes) », La pensée straight, Paris, éditions Amsterdam, 2007 [1982 et 1992], p. 92.
[5] Pierre Bourdieu, Le sens pratique, Paris, éditions de Minuit, coll. « Le sens commun », 1980.
[6] Suzanne Lamy, « L’autre lecture », Quand je lis je m’invente, Montréal, Hexagone, 1984, p. 27.
[7] Idem.
[8] François Burgy, « La valorisation des archives. À propos du web, de la démocratie et du bonheur », dans Françoise Hiraux et Françoise Mirguet [dir.], La valorisation des archives. Une mission, des motivations, des modalités, des collaborations, Louvain-la-Neuve, Academia, 2012, p. 182-183.
[9] Brigitte Diaz, L’épistolaire ou la pensée épistolaire, Paris, Presses universitaires de France, 2002, p. 8.
[10] Brigitte Diaz, op. cit., p. 242.
[11] Jovette Bernier, « Lettre à Louis Dantin du 4 décembre 1928 », fonds Gabriel-Nadeau, MSS 177/78, BAnQ Vieux-Montréal.
[12] Jovette Bernier, « Lettre à Louis Dantin du 16 novembre 1928 », fonds cité, je souligne.
[13] Éva Senécal, « Lettre à Alfred DesRochers, [automne] 1931 », Fonds Alfred-DesRochers, P 6, BAnQ Sherbrooke.
[14] Michelle Le Normand, Journal intime, fonds cité, entrée du 15 avril 1929.
[15] Christine Planté, op. cit., p. 156.
[16] Jean-Yves Berthault [éd.], Mademoiselle S. Lettres d’amour 1928-1930, Paris, Gallimard, coll. « Versilio », 2015.