Alexandra Tremblay
T’oublier c’est le contraire de numériser un VHS
Des Painkillers comme de la cocaïne
Je ne sais pas si je devrais te texter
Pour que tu saches que je ne t’aime plus
L’amour en lo-fi ça s’amène mal à Montréal
Tous mes souvenirs sont serrés dans une boîte à couches en carton,
Un tape embossé sur le côté pour donner des noms à l’ordinaire.
Ma vie avec toi est disponible en une dizaine de cassettes
Ta voix est comme un enregistrement sur ruban
Des whites noises de tous les univers parallèles
Où tu ne m’aimes pas comme on aime une âme sœur.
T’oublier c’est le contraire de numériser un VHS;
Il n’y a plus rien sur ma cassette de cœur,
Seulement une fenêtre « error » parce que le transfert s’est pas fait.
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Il n’y a aucune fierté à avoir de n’être que l’unique fleur poussant dans une rocaille.
La rose russe entourée de demi-pneus peints dans la même couleur que soi,
Comme un milkshake qu’on breastfeed à son boyfriend, de la pointe de son sein.
Dégoulinant sur son chandail en laine de fils électriques dénudés au couteau.
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Pyjama party à soir chez ma best
Je me suis mise un déshabillé de dentelle
Pour montrer que je suis ce genre de fille
Toutes les filles du party sont ce genre de fille
Malbuzz Heroin Chic
Quatorze ans et la peau translucide de bleach
Mélange le Kool-Aid rouge
Avec du sirop aux raisins
Pour jouer les Christiane F.,
Pour voir Dieu.
Originaire de Colombier, sur la Côte-Nord, Alexandra Tremblay habite présentement à Montréal où elle est candidate à la maîtrise en Création littéraire. Lorsqu’elle n’est pas en train de faire sa fine lors d’un vernissage ou d’imaginer un concept de fanzine artsy-riot grrrl-postinternet-psychédélique, Alexandra écrit son premier roman; L’Épidémie de VHS. Ses textes se retrouvent dans plusieurs revues universitaires, zines, blogues et sont lus dans le cadre de soirées micro-ouverts.