5. La révolution sexuelle n’a pas (encore) eu lieu

Existentialisme 600

PIERRE-LUC LANDRY

Photo: Satya Jack, www.jackraw.com

 

Il importe, avant même de commencer, de rappeler cette chanson enregistrée en 1967 par Nina Simone, « I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free », pendant le mouvement afro-américain des droits civiques – quelques mois avant l’assassinat de Martin Luther King. Cet hymne, cette adjuration, concerne évidemment les revendications légitimes des communautés afro-américaines, souhaitant mettre fin à la ségrégation raciale, visant une réelle égalité des droits civiques par l’abolition du racisme institutionnalisé. On peut néanmoins y lire autre chose – surtout après avoir vu le magnifique film What Happened, Miss Simone? de Liz Garbus –, quelque chose comme une aspiration à la libération du désir tous azimuts lancé par une femme enchaînée et contrainte par l’hétéropatriarcat colonialiste :

I wish I knew how
It would feel to be free
I wish I could break
All the chains holdin’ me
I wish I could say
All the things that I should say
Say ’em loud say ’em clear
For the whole ’round world to hear

 

I wish I could share
All the love that’s in my heart
Remove all the bars
That keep us apart
I wish you could know
What it means to be me
Then you’d see and agree
That every man should be free

 

On croit à tort que le sida aurait interrompu la libération des mœurs entamée par la révolution sexuelle. Évidemment, l’épidémie a freiné le mouvement et a participé à mettre fin à l’insouciance et à la désinvolture – il ne s’agit pas ici de contester ce fait; néanmoins, la véritable révolution sexuelle souhaitée par les différentes communautés ayant participé aux mouvements sociaux des années 1960 et 1970 n’a pas eu lieu simplement parce que le patriarcat est toujours en place, toujours aussi puissant et omniprésent, et, pour reprendre les termes de Kate Millett, aucun changement radical réel ne peut avoir lieu sans que celui-ci n’affecte l’institution : « And yet radical social change cannot take place without having an effect upon patriarchy. And not simply because it is the political form which subordinated such a large percentage of the population (women and youth) but because it serves as a citadel of property and traditional interests. Marriages are financial alliances and each household operates as an economic entity much like a corporation » ([1970] 2000 : 35-36). La famille, pour Millett, est une entreprise privée au service du patriarcat : « It is both a mirror of and a connection with the larger society; a patriarchal unit within a patriarchal whole. Mediating between the individual and the social structure, the family effects control and conformity where political and other authorities are insufficient. As the fundamental instrument and the foundation unit of patriarchal society the family and its roles are prototypical. Serving as an agent of the larger society, the family not only encourages its own members to adjust and conform, but acts as a unit in the government of the patriarchal state which rules its citizens through its family heads » ([1970] 2000 : 34). Dans Sexual Politics – ouvrage paru en 1970, longtemps indisponible, réédité en 2000 par les Presses universitaires de l’Illinois –, Millett dénonce bien sûr un certain type de famille, cette organisation nucléaire structurée autour de l’autorité du père et de la transmission d’un ensemble de valeurs culturelles précises qui sont par la suite renforcées par l’école, les médias et l’ensemble de la société. Mais cette famille patriarcale existe encore aujourd’hui, malgré l’évolution dans les mœurs, malgré les nombreuses luttes menées par les féministes, les communautés autochtones, les groupes de défense des droits LGBT, les penseurs queer, les communautés culturelles et raciales, etc. L’attention presque exclusive accordée par les groupes de pression, les lobbys et les médias à la légalisation (et à la promotion) du mariage entre partenaires de même sexe travaille d’une certaine manière à consolider la famille comme institution à la solde de l’hétéropatriarcat. Je l’ai mentionné à quelques reprises dans mes notes précédentes, Zishad Lak le dénonce aussi dans ses travaux et prises de parole – notamment dans ce numéro de Françoise Stéréo – et Kate Millett l’affirmait déjà en 1970 lorsqu’elle écrivait ceci : « It seems unlikely that [a sexual revolution] could take place without drastic effects upon the patriarchal proprietary family. The abolition of sex role and the complete economic independence of women would undermine both its authority and its financial structure. An important corollary would be the end of the present chattel status and denial of rights to minors. The collective professionalization (and consequent improvement) of the care of the young, also involved, would further undermine family structure while contributing to the freedom of women. Marriage might generally be replaced by voluntary association, if such is desired » ([1970] 2000 : 62). L’absence d’équité salariale universelle, la judiciarisation croissante au cœur du « phénomène » des familles reconstituées, le refus actuel d’admettre une sexualité active et souhaitée chez les adolescents, les crédits d’impôts et autres réductions de tarifs accordés aux familles avec enfants rénovant leur maison, ainsi que la réitération constante par les médias et la culture des rôles sexuels désuets viennent tous prouver, parmi d’autres exemples, que même si de nombreux gains ont été réalisés au fil des années, la famille hétéronormative et patriarcale est toujours le modèle dominant du capitalisme néo-libéral obsédé par la propriété privée. Mais tout cela, je l’ai déjà exprimé dans mes notes précédentes. J’aimerais d’ailleurs éviter que celles-ci ne deviennent une caricature d’elles-mêmes, sorte de chien de garde qui ne cesse de japper devant le grand méchant capitalisme, mais qui n’est d’aucune utilité lorsque celui-ci décide d’entrer « dans la maison ». Alors je recommence.

 

Si je mentionne la magnifique chanson de Nina Simone ainsi que les travaux de Kate Millett, c’est parce que, j’en ai bien peur, la révolution sexuelle n’a pas (encore) eu lieu. « A sexual revolution, écrit Millett, would require, perhaps first of all, an end of traditional sexual inhibitions and taboos, particularly those that most threaten patriarchal monogamous marriage: homosexuality, “illegitimacy”, adolescent, pre- and extra-marital sexuality. The negative aura with which sexual activity has generally been surrounded would necessarily be eliminated, together with the double standard and prostitution. The goal of the revolution would be a permissive single standard of sexual freedom, and one uncorrupted by the crass and exploitative economic bases of traditional sexual alliances » ([1970] 2000 : 62). L’homosexualité n’est acceptée aujourd’hui que dans la mesure où elle est propre, pas trop « sexuelle », justement, et qu’elle singe l’hétérosexualité monogame et capitaliste; la sexualité adolescente est discrètement balayée sous le tapis, et on s’insurge lorsqu’on ose aborder le cunnilingus en classe devant des jeunes qui, faute de mieux, devront se tourner vers la pornographie pour en apprendre davantage; la sexualité extraconjugale est largement désapprouvée, immédiatement associée à l’infidélité et à la trahison, et on ne se gêne pas pour lyncher publiquement les individus adultères afin d’en faire des exemples d’amoralité – le scandale médiatique récent entourant le piratage du site Web Ashley Madison en est un excellent exemple. Quant aux doubles standards, il vaut mieux éviter la question tout simplement : tandis que les hommes usent de leurs charmes et courent les jupons, les femmes sont des putains de traînées de salopes… Bref, même si on admet aujourd’hui la sexualité prémaritale, on ne peut pas dire que nous soyons véritablement sortis de notre puritanisme sexuel bourgeois.

« Je crois que la chose la plus difficile à accomplir dans ce monde patriarcal et hostile au plaisir, c’est de vivre ses désirs sans les tuer dans l’œuf et sans les détruire en cours d’accomplissement », écrit Louky Bersianik dans Le Pique-nique sur l’Acropole ([1979] 1992 : 183). Et dans la même veine que celle explorée par Millett, Bersianik ajoute : « Il est évident que l’hétérosexualité exclusive est le moyen entre autres qu’ont trouvé les hommes d’imposer aux femmes un frein à leur sensualité pour la capitaliser à leur profit. Et par ce biais, instaurer la société patriarcale, monogamique et familiale, qui restreint considérablement l’expression sexuelle. Voilà un capital que nos marxistes ne songent guère à renverser. Ils auraient plutôt tendance à thésauriser eux aussi sur ce territoire. Si l’érotisme de demain doit être pansexuel, il leur faudra céder beaucoup de ce terrain et rendre à qui de droit le bien mal acquis, en l’occurrence la sexualité des autres, surtout celle des femmes » ([1979] 1992 : 172-173).

Nous sommes arrivés là où il faudrait une fois pour toutes décoloniser le corps et libérer le désir – qu’il soit d’ordre sexuel ou pas. Et libérer le désir veut dire, bien sûr, accepter ses absences et laisser à chacun le soin de déterminer ce qui lui convient ou non, ce qu’il souhaite exprimer ou garder secret, tout cela dans le respect du spectre et du continuum dans lesquels les appétits s’inscrivent (comme tout le reste d’ailleurs). Mais qu’on en finisse avec le « slut-shaming », la stigmatisation sexuelle, l’humiliation et la mise au pilori des êtres désirants ou exprimant ouvertement leur gourmandise, condamnations qui se font parfois sous le prétexte de la mise au jour d’une aliénation qui n’est en fait que plaquée là par l’observateur bien pensant inconscient de la sienne, d’aliénation – qui trouve sa source peut-être dans la honte, la culpabilité judéo-chrétienne et l’hypocrisie puritaine. J’affirmerai avec Deleuze et Guattari, en m’opposant ainsi à la pensée zen ou néo-bouddhiste, que le désir n’est pas l’expression d’un manque, mais bien plutôt celui d’une « plénitude » (1975 : 102) ou, pour reprendre le terme de Jean-Daniel Lafond, celle d’une « vitalité » (2015). « On ne peut pas dire d’avance, écrivent Deleuze et Guattari : ici est un mauvais désir, là un bon » (1975 : 109). J’en ai contre la pensée coloniale qui veut déterminer ce qui est acceptable dans le désir. Décoloniser le corps, pour moi, est tout à fait compatible avec la revendication d’une sexualité qui dérange, dans la société puritaine. L’homosexualité hétéronormative capitaliste – blanche – et bien propre ne m’intéresse pas. Pas plus que le costume de la sainte chaste et abstinente que la société voudrait faire porter aux femmes lorsqu’elle ne leur impose pas celui de la putain ou de la femme fatale, for his eyes only… (God forbid en effet qu’une femme éprouve du plaisir sans qu’un homme ne soit impliqué, comme spectateur ou sujet agissant.) Ainsi, j’en arrive à vouloir défendre, dans l’optique d’une révolution sexuelle encore à faire, le féminisme mainstream de Beyoncé, par exemple, qui se pose, avec son plus récent album, comme agente de sa propre sexualité, comme machine désirante en pleine possession de son corps et de ses appétits.

Je ne me lancerai pas dans une longue analyse de l’album intitulé – peut-être de façon un peu mégalo – BEYONCÉ. D’autres l’ont fait beaucoup mieux que moi, et je pense notamment à Caitlin White qui écrit, pour The 405, que « [e]very song that focuses on sexual pleasure on BEYONCÉ places her at the center of the narrative, she has complete agency in these transactions », par exemple (2014 : en ligne). L’album, éminemment sexuel, déploie un imaginaire on ne peut plus explicite, qu’on aime croire mû par l’honnêteté, dans lequel le langage sans équivoque exprime à la fois le désir de plaire, donc d’être source de plaisir pour quelqu’un, et celui de goûter au plaisir, de s’y adonner à son tour, de le prendre, d’être à la fois sujet et objet et agent. « This language is political in nature, écrit White, stripping down the expectations we have of women in pop music and rebuilding them with female pleasure and agency at the center. It also portrays a romantic relationship in which women use the physical act of love as a form of agency instead of acting passively as objects during sex » (2014 : en ligne). Le privé est politique; on le sait. Sur cet album, la superstar se met en scène directement, multipliant les références à sa vie privée (connue de tous), à son mari, à sa fille, à sa carrière, à sa posture – le couple formé par Beyoncé et Jay Z relève véritablement d’une sorte d’american royalty dont le pouvoir excéderait celui du couple présidentiel, et non pas uniquement dans la communauté afro-américaine. Certains pourront arguer que cette mise en scène est au goût du jour, qu’elle répond à la soif insatiable de la culture pop pour tout ce qui est « intime » et sexuel et qu’ainsi Beyoncé n’est qu’une autre femme aliénée par une industrie profondément misogyne, qu’elle s’offre ainsi de manière hypersexualisée pour vendre et donner au public ce qu’il désire. Mais Caitlin White lit les choses autrement : « In the backseat of a car with her husband, she maintains her status as mother, sexual powerhouse and culture-dictating artist in her right all while giving head. She catapults herself out of her very femininity into personhood by positioning female sexuality as a powerful, amorphous construct–one that transcends the female body even while uplifting it. It is this power, the self-bestowed ability to call herself “King” and to reclaim female sexuality with barely a backwards glance at its horrific past that makes BEYONCÉ feel like a tour de force. This isn’t a woman exalting herself to become the highest sex object or an egotistical pop princess. This is a woman anointing herself as sexual goddess, she is at once desiring and desired, fulfilled and fulfilling. As Beyoncé exists in these multiple realms, flipping through them with uncanny ease, she claims this ability for women as a whole. This record is self-titled in the truest sense of the concept; it is delivered at the height of her career and life and it was stripped of media accoutrement to offer an intimate, even imperfect look at the singer » (2014 : en ligne). Les détracteurs de l’attitude sexualisée de Beyoncé, attachés aux chansons insipides qu’elle a précédemment commises au fil de sa carrière, oublient peut-être trop rapidement que son plus récent album est infusé de propos plaçant les sujets féminins au centre même de leur existence. Ainsi cette reprise, sur la pièce « ***Flawless », de la conférence TED de la féministe nigériane Chimamanda Ngozie Adichie :

We teach girls to shrink themselves, to make themselves smaller
We say to girls : « You can have ambition, but not too much
You should aim to be successful, but not too successful
Otherwise, you will threaten the man. »
Because I am female, I am expected to aspire to marriage
I am expected to make my life choices always keeping in mind that marriage is most important
Now, marriage can be a source of joy and love and mutual support
But why do we teach girls to aspire to marriage and we don’t teach boys the same?
We raise girls to see each other as competitors
Not for jobs or for accomplishments, which I think can be a good thing
But for the attention of men
We teach girls that they cannot be sexual beings in the way boys are
Feminist: a person who believes in the social, political, and economic equality of the sexes

 

Est-ce hypocrite de la part de Beyoncé, qui n’hésite pas à s’exhiber à demi-vêtue? Eliana Dockterman n’hésite pas à poser la question, dans un article paru dans le Times : « Those feminist words can seem at odds with Beyoncé’s videos. Are we supposed to have a problem with the fact that Beyoncé is advocating that our society stop thinking of women as wives and sex objects as she grinds up on her husband in a leotard? I think we are. I think she wants us to think about how much of what she does is empowerment and how much is driven by the norms of popular culture. And, again, she wants us to think that you can be both sexy and a feminist. (Feminists like sex too, remember?) » (2013 : en ligne) Peut-être accorde-t-on trop de crédit à une œuvre qui relève, résolument, de la culture populaire. Affirmer cela, toutefois, revient à discréditer cette même culture dans un mouvement absolument élitiste et complètement déconnecté de « la réalité ». Pour une fois que l’on a affaire à un objet culturel qui ne prend pas son public pour une bande d’imbéciles…

 

Il m’apparaît complètement absurde qu’une telle posture – celle de la femme comme être sexuel et sexué – soit jugée et condamnée comme trop radicale, d’un côté, et trop aliénée, de l’autre.

Est-ce que tu aimes le sexe? Le sexe? Je veux dire : l’activité physique, le coït. Tu aimes ça? Tu ne t’intéresses pas au sexe? Les hommes pensent que les féministes détestent le sexe, mais c’est une activité très stimulante et naturelle que les femmes adorent.

 

Beyoncé reprend à son compte – en français – sur « Partition » ces quelques phrases prononcées par Julianne Moore dans le film The Big Lebowsky. Ce discours, pourtant d’une évidence désolante, demeure radical et dangereux. En proposant aux femmes (et à quiconque, au final) de s’approprier leur corps et leurs désirs, en suggérant que la sexualité ne soit pas « sale » et qu’elle ne mérite pas de rester cachée, inédite et tabou, on suggère aussi que l’hétéropatriarcat capitaliste soit dépassé, d’une certaine manière, parce qu’inapte désormais à contrôler cet aspect de l’expérience humaine. Et ce radicalisme, il me semble, est nécessaire à la révolution. Comme Catherine Mavrikakis, je pense que « [c]’est à la dimension radicalement utopique du féminisme des années soixante-dix qu’il faut revenir de nos jours. Il s’agit non seulement de proposer des aménagements plus justes de la différence sexuelle, mais de proposer des théories qui remettent radicalement en question nos modes de vie et de pensée » (2015 : 29). L’existentialisme queer peut participer à cette remise en question, tout en se nourrissant de ce qui a été écrit avant et de ce qui se fait maintenant, en pigeant chez Foucault comme chez Butler, chez Beyoncé et chez Kate Millett, chez Louky Bersianik comme chez Chimamanda Ngozie Adichie. D’aucuns suggéreront que le radicalisme nuit à la cause; pourtant, on l’a vu, le radicalisme de l’un correspond parfois à l’aliénation de l’autre. Dans la mesure où nous souhaitons voir advenir la libération du désir, il ne faut pas être trop prompts à condamner son expression, aussi sexuelle soit-elle. Il me semble qu’il y a, dans la brutalité d’une imagerie sans détour qui dit le désir comme il apparaît, quelque chose de très libérateur, qui pourrait sans doute participer à la révolution, celle dont on nous a fait malheureusement croire qu’elle a déjà eu lieu.

 


 

 

Bibliographie

 

BERSIANIK, Louky ([1979] 1992), Le Pique-nique sur l’Acropole. Cahiers d’Ancyl. Fiction Φ et Ψ, préface de Claudine Potvin, Montréal, TYPO.

 

BEYONCÉ (2014), « Partition », paroles et musique de Terius Nash, Beyoncé Knowles, Justin Timberlake, Timothy Mosley, Jerome Harmon, Dwane Weir et Mike Dean, sur l’album BEYONCÉ, Columbia.

 

DOCKTERMAN, Eliana (2013), « Flawless: 5 Lessons In Modern Feminism by Beyoncé », dans Times, [en ligne]. https://time.com/1851/flawless-5-lessons-in-modern-feminism-from-beyonce/ (Page consultée le 20 août 2015).

 

DELEUZE, Gilles et Félix GUATTARI (1975), Kafka. Pour une littérature mineure, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Critique ».

 

GARBUS, Liz (2015), What Happened, Miss Simone?, Netflix / RadicalMedia.

 

LAFOND, Jean-Daniel (2015), Un désir d’Amérique : fragments nomades, Montréal, Édito.

 

MAVRIKAKIS, Catherine (2015), « Faut-il beaucoup aimer les femmes? », dans Liberté, numéro 307, p. 26-29.

 

MILLETT, Kate ([1970] 2000), Sexual Politics, Champaign, University of Illinois Press.

 

SIMONE, Nina (1967), « I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free », paroles et musique de Billy Taylor, sur l’album Silk & Soul, RCA Records.

 

WHITE, Caitlin (2014), « Beyoncé – Beyoncé », dans The 405, [en ligne]. https://www.thefourohfive.com/music/review/beyonce-beyonce (Page consultée le 20 août 2015).